Objectifs

Former les travailleurs sociaux à la maîtrise des usages numériques afin de permettre aux personnes accompagnées de s’en saisir et d’être autonomes. Pour une reconnaissance formelle à la fois du rôle et de la fonction de médiation numérique sociale des intervenants sociaux.

  • IDENTIFIER les personnes concernées par l’exclusion numérique et les accompagner vers le développement de compétences numériques, pour favoriser leur inclusion à la société et réduire les inégalités sociales.
  • RECONNAÎTRE la médiation numérique comme un rôle transversal aux champs de l’intervention sociale. Reconnaissance large du « rôle » de médiateur numérique auprès de tous les professionnels et formateurs en travail social à l’échelle européenne.
  • LUTTER contre la fracture numérique et les inégalités sociales qu’elle génère, observables sur tout le territoire européen.

Le projet DLIS vise également à faire monter en compétences les étudiants et les professionnels au travers de différents dispositifs d’apprentissage conçus et élaborés au départ du terrain.Jusqu’à présent, les stratégies d'amélioration des compétences numériques des travailleurs sociaux relèvent d’initiatives personnelles et/ou organisationnelles et ont surtout apporté des réponses « au cas par cas ». Les effets de ces stratégies semblent limités : un cadre plus large est nécessaire pour englober l’accompagnement des publics fragilisés dans toute la complexité de l’environnement numérique et dématérialisé de la société actuelle. De par l’impulsion du projet vers les métiers du travail social avec des dispositifs d’apprentissage spécifiques, c’est la qualité de l’accompagnement des personnes fragilisées et exclues numériquement (et socialement) qui est visé.

Exposés à un public en demande d’accompagnement numérique, les étudiants et les professionnels en travail social ont besoin de développer des compétences digitales solides. Mais ils doivent également développer des compétences réflexives spécifiques à leur champ d’action, le travail social. En Europe, la dématérialisation des services publics et la digitalisation du quotidien, de l’environnement économique et social accélérée par le contexte de pandémie COVID 19 ont appuyé l’urgence qu’il y a à former les travailleurs sociaux à l’accompagnement des publics « éloignés » de la société numérique. La dématérialisation des démarches administratives, qui s’accompagne d’une fermeture des guichets d’accueil physique des usagers, pose de nouveaux défis à l’action sociale, en augmentant les risques de rupture d’accès aux droits (Défenseur des droits, 2019). Dans ce contexte, les travailleurs sociaux sont confrontés à de nouveaux enjeux et missions. De nouveaux publics jusqu’alors autonomes dans leur démarche se tournent vers eux parce qu’ils sont en difficulté devant les interfaces numériques des administrations et des services marchands. L’évolution des missions des travailleurs sociaux vers un accompagnement aux démarches en lignes des publics s’est faite en grande partie « sans mandat professionnel » et « sans formation », ce qui conduit à un
« trouble » et à un « manque de confiance en soi » chez les professionnels(Mazet et Sorin, 2019). En effet, de nombreux travailleurs sociaux, eux-mêmes, éprouvent des difficultés pour s’approprier des outils numériques dont les interfaces évoluent rapidement.

Méthodologie

Une coopération transnationale qui rend possible une mise en commun des pratiques et des expériences afin de trouver des solutions numériques européennes pour faire face aux enjeux de la dématérialisation pour les professionnels et les publics qu'ils accompagnent. Une mise en commun qui participe à la création d'une culture de métiers du travail social partagée en Europe.

Résultat(s)

​Inscrit dans une démarche européenne de lutte contre les inégalités sociales et de développement de la littératie numérique, le projet proposé apporte des réflexions et actions de formation pratiques, pour sensibiliser les professionnels du travail social à cette problématique.

Ainsi, il propose :

- de dresser un état des lieux des besoins de formation dans les pays du projet en diagnostiquant l’agilité numérique des étudiants et des professionnels en travail social par la production d’un indice d’agilité numérique,

- d’identifier les besoins spécifiques des professionnels pour les former et réduire la vulnérabilité numérique des bénéficiaires,

- de modéliser des dispositifs d’apprentissage qui répondent aux besoins des professionnels sur des aspects fonctionnels, éthiques et légaux en vue de lutter contre les inégalités consécutives aux différentes fractures numériques vécues par les personnes accompagnées,

- des outils et des guides pratiques transférables en Europe, à l’usage des professionnels.

Partenariats

Établissement d'enseignement supérieur (niveau tertiaire) – France (Loos)
Établissement d'enseignement supérieur (niveau tertiaire) – Belgique (Liège)
Petite et moyenne entreprise – Grèce (Korydallos)
Établissement d'enseignement supérieur (niveau tertiaire) – France (Paris)
Établissement d'enseignement supérieur (niveau tertiaire) – Roumanie (Arad)
Organisation non gouvernementale/association/entreprise sociale – (Luxembourg)

Équipe de Recherche

Enseignant·e·s-chercheur·e·s participant au projet :

  • Pereaux Pascale
  • Philippart Anne
  • Megherbi Salim
Contacts

Durée du projet

Du 01-11-21 au 31-08-24

Productions

  • Résultat 1

État des lieux et création d'un indice d'agilité numérique, pour lequel HELMo et ACSEA (Luxembourg) sont leaders.

Le résumé du Résultat 1

Le document complet

  • Résultat 2

Guide-outil de Médiation Numérique Sociale

  • Résultat 3

Modules e-learning thématiques